D'après WEBHE et SAFAR (2015), le kinésithérapeute peut donc proposer à son patient d'intégrer l'hypnose thérapeutique à son traitement si celui-ci présente :

 - Des douleurs aigües ou chroniques, 

- Une lombalgie chronique,

- De l'arthrose associée à des douleurs ostéo-articulaires,

- Des douleurs temporo-mandibulaires,

- Des douleurs liées à une fracture, 

- Un syndrome douloureux régional complexe,

- Une fibromyalgie,

- Des douleurs du membre fantôme,

- Des douleurs liées à des brûlures. ...

La motivation du patient, la coopération du patient et la confiance du patient dans le thérapeute » (VIROT et BERNARD, 2018).

A travers l'hypnose, le patient devient capable d'agir pour sa propre santé, donc acteur de sa prise en soins. Il est, avant toute chose, reconnu en tant qu'individu et est sollicité physiquement ou psychologiquement de manière à encourager sa motivation et à lui témoigner de son rôle important dans le soin.

L'hypnose ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale.

AIDE DANS LA REEDUCATION

L'hypnose permettrait des mobilisations plus fréquentes de l'appareil locomoteur et une diminution de l'appréhension des séances chez les patients les plus douloureux ou anxieux. La participation aux séances ainsi que la collaboration du patient en sont améliorées. L'hypnose permettrait de diminuer la durée des interventions (les objectifs étant atteints plus rapidement) et de la fréquence des complications avec moins de récidives observées. 

M-E. FAYMONVILLE, réalisées au CHU de Liège en 1992 et celle de THE LANCET menée à Boston en 2000 (CHICHE, 2012)

EFFET ANTALGIQUE

L'hypnose (hypnoanalgésie) permet d'optimiser la prise en charge de la douleur aiguë, chronique et liée au soin en rendant le patient acteur de son soin sans aucune contre-indication. L'utilisation de techniques hypnotiques permet de traiter une douleur de multiples façons : en la déplaçant, en la nommant, en la remplaçant par une autre sensation, en la recadrant, en la fractionnant, en ramenant le sujet dans le présent, en oubliant, en acceptant, en distordant le temps, ...

ALTERNATIVE AUX MEDICAMENTS

L' hypnose permettrait de faire diminuer la perception douloureuse et l'anxiété, provoquant de ce fait une baisse de la consommation médicamenteuse. 

M-E. FAYMONVILLE, réalisées au CHU de Liège en 1992 et celle de THE LANCET menée à Boston en 2000 (CHICHE, 2012)

TRAVAILLER SUR L'ORGINE DE LA DOULEUR

Selon Jacques Martel (le grand dictionnaire des maux et des maladies), il y a quelque chose de non visible comme les pensées, sentiments et les émotions qui entrainent une réaction qui, elle, est physique et mesurable, très souvent sous forme de malaises ou de maladies. L'hypnose permet d'aller aux origines afin de les retravailler et changer leurs perceptions.

N'oubliez pas cependant qu'une douleur peut être un signal envoyé par le corps !

REMETTRE LE PATIENT EN TANT QU'ACTEUR

Par ailleurs, pour aller plus loin dans la rééducation, l'Hypnose encourage la pratique de l'autohypnose. Cette pratique permet au patient, une fois le processus hypnotique bien assimilé, de s'induire seul dans un état hypnotique et reproduire mentalement la séance thérapeutique

De par la pratique de l'autohypnose, le patient gagne ainsi en autonomie dans son processus de guérison. Sur le plan rééducatif, les bienfaits en seront ainsi amplifiés et obtenus plus rapidement.